Lieu d’exposition
/ Exhibition place
Biographie
En tant qu’artiste de la transmission et du son, le travail de Martín Rodríguez émerge de son éducation Chicanx le long de la frontière Arizona-Mexique. Il utilise la performance, l’intervention et l’installation comme processus pour déchiffrer les histoires sonores et les identités entrelacées. Après s’être remis d’une opération chirurgicale visant à enlever une tumeur au cerveau, une rencontre fortuite avec une transmission radio prise dans les bobines du micro de sa guitare a transformé Rodríguez et sa démarche artistique. Développant sa pratique à partir de la crise, il examine la radio comme un moyen de transformation. Enracinant sa relation avec la radio dans la guérison, ses œuvres d’art considèrent la manière dont le son et le son perçu peuvent agir comme un vaisseau pour les transmissions affectives. Cette interconnexion engage la capacité de la radio à incarner la présence à travers l’espace et le temps, permettant de s’engager avec le son à travers notre environnement corporel et mental. Son travail a notamment été présenté par le Musée d’art contemporain de Montréal, le Museo Universitario Arte Contemporáneo au Mexique, la Fonderie Darling à Montréal, le Walking Festival of Sound et Spektrum en Allemagne.
Démarche et œuvres exposées
El Mariachi perdido (2023)
« El Mariachi perdido est une performance musicale et sonore déambulatoire inspirée de la culture Mariachi et Banda du Mexique, performée par l’artiste Martín Rodríguez et trois musiciens. Cette performance spontanée et joyeuse utilisera la résonance de la ville souterraine pour chanter la sérénade au public avec des trompettes brillantes, des voix de crooners et des percussions dansantes, aux côtés du palmarès de la radio de Montréal. Le titre et le projet sont dérivés d’une chanson classique de Mariachi, El Niño Perdido.
Dans cette chanson, un trompettiste se cache pendant qu’un autre trompettiste joue une phrase mélodique avec le groupe. Le trompettiste « caché » répond alors avec la même mélodie. Cet appel et cette réponse se poursuivent et, peu à peu, les deux trompettistes se retrouvent ensemble. Influencé par cette forme d’errance poétique, l’artiste travaillera avec les musiciens pour développer les arrangements de ce type de performance publique in situ et les guidera dans le labyrinthe de la ville souterraine. »