Lieu d’exposition
/ Exhibition place
Biographie
Le Collectif 5 a été fondé en 2013 à Québec par cinq artistes en arts visuels: Marilyne Bissonnette, Sarah Booth, Marion Gotti, Andréanne Jacques et Nathalie Vanderveken. Né d’un désir de travailler ensemble, l’objectif du collectif est de développer des projets de création qui lient les préoccupations plastiques et conceptuelles de ses membres tout en cherchant à dépasser les frontières de leurs médiums respectifs ; l’art imprimé, le dessin, la sculpture, la photographie, l’art sonore et la vidéo. Différentes visions sont ainsi appelées à cohabiter pour matérialiser un nouvel ensemble. En 2014, le Collectif 5 est récipiendaire de la bourse de recherche-création Première Ovation-Arts Multi et de la bourse de diffusion du même organisme en 2015. Privilégiant les installations in situ dans des lieux liés au quotidien, le travail du collectif fait principalement l’objet d’expositions en dehors des lieux de diffusion institutionnels. Les cinq membres sont notamment à l’origine de deux projets de diffusion indépendante qui ont donné lieu à Entre les murs (2015), dans un appartement du quartier Limoilou, puis à l’exposition Refuges (2016) dans les Ateliers du Réacteur à Québec. Le Collectif 5 a également présenté l’œuvre Nature Vivante dans le cadre de la Manif d’art 8 (2017) et l’installation Stevie Wonder Paper lors de Canadian Bacon 6 (2017) à Québec. En septembre 2021, les artistes créent et exposent l’installation sculpturale En friche dans le cadre du Laboratoire JE[U]S, au cœur de l’atrium de l’Université de Sherbrooke à Longueuil, en partenariat avec le centre d’artistes Agrégat. Du 15 février au 28 mai 2023, le Collectif 5 présente l’installation sculpturale et sonore À cinq mille milles de profondeur à la Maison Hamel-Bruneau à Québec, dans le cadre de l’exposition collective De l’autre côté du miroir commissariée par Anne-Sophie Blanchet.
Démarche et œuvres exposées
En friche (2021)
L’œuvre En friche s’inspire des pans de végétation spontanée qui envahissent les espaces urbains inexploités. Quotidiennement arpentés par le Collectif 5, ces lieux sont pour les artistes des refuges, des îlots de fraîcheur et de beauté qui infiltrent le paysage urbain. Rappelant la quiétude des espaces sauvages, ces friches contrastent avec le béton de la ville, la vitesse de la vie citadine et l’optimisation des espaces. Leur présence invite à l’errance et au vagabondage auxquels s’abandonnent les artistes du collectif qui sillonnent ces espaces afin de cueillir les centaines de végétaux qui deviendront le motif premier de l’œuvre. Transposant cette flore urbaine dans l’atelier, le collectif encre et imprime sur papier chaque plante récoltée puis implante les estampes dans l’installation, créant ainsi des natures mortes sculpturales. Telle une ode à ces sites abandonnés, les œuvres évoquent un paysage fragmenté, une nature cloisonnée qui toutefois envahit les espaces comme elles imprègnent nos imaginaires. En friche prend vie à même le lieu où elle s’installe ; les grandes tiges remuent au passage des visiteurs et projettent des ombres grâce aux rayons du soleil qui s’infiltrent dans l’espace.